Nous nous rapprochons de l’extinction ou, du moins, nous flirtons avec elle, alors que nous savons ce qu’est la paix depuis des millénaires et la preuve en est qu’elle a été également comprise et vue à l’Est comme à l’Ouest sans aucun contact entre eux. Par exemple, Marc Aurèle l’exprime ainsi :

« Si l’intelligence et la raison sont communes à tous les humains, et que la raison nous dit ce qu’il faut faire et ce qu’il faut éviter, c’est aussi commun, donc la loi doit être commune et nous sommes les concitoyens d’une même citoyenneté où le monde est notre ville (Méditations, Marc Aurèle, Livre IV, 4) « La nature de l’univers a fait de nous tous des créatures raisonnables les uns pour les autres afin que nous puissions nous faire du bien les uns aux autres (Méditations, Marc Aurèle, Livre IX, 1)

Mòzǐ partage ce point de vue, et il considère l’Amour Universel (ou Soins Inclusifs) et l’Aide Mutuelle comme la Volonté du Ciel (également de la Nature), car les choses, pour cette raison qui nous rend égaux, les humains ont été créées de telle manière que nous ne pouvons pas avoir la paix si nous ne vivons pas tous ensemble dans un système de prise de décision inclusif, nous prendrons tous soin les uns des autres et nous rejetterons tous le mal parce que ce sera notre intérêt commun.

Le problème est que nous ne pouvons pas passer de la guerre à la paix, de la division à l’unité, car nous sommes divisés en États ou en unités armées. L’arme à ses débuts, était utilisé par les humains pour se défendre et chasser, mais entre les humains, l’arme, dont l’objet est de tuer et de nuire, crée une logique de menace mutuelle qui empêche la compréhension et conduit à l’escalade, non seulement par générer toutes les armes les plus meurtrières possibles, mais aussi obliger les humains à empêcher leur nature humaine et à n’utiliser que la violence, à imposer leurs relations en s’organisant hiérarchiquement (inégalité ou injustice absolue) pour que les gens assument le but de l’arme : tuer – ou être tué, principalement comme déserteur. Pour cette raison, Cervantes nous dit que « c’est la même arme ou la guerre », et « les lettres (mots, idéologies, figurations) sont nécessairement subordonnées au l’arme », et nous montre-t-il donc le drapeau blanc comme moyen d’arrêter l’effet de l’arme, à la fois, nous tuant et nous menaçant/déterminant à tuer.

La paix doit en effet être fondée sur l’intelligence et la raison qui nous sont communes à tous et qui nous rendent égaux, comme nous le disent les sages. Par conséquent, nous ne pouvons pas nous attendre à ce que la paix soit en même temps une initiative politique, car même si les hommes politiques sont des humains, leur travail particulier (appelons-le Armes ou Lettres) est de servir l’État ou l’unité armée et de nous soumettre à son service. Les politiciens font appel à nos sentiments humains, à nos besoins et à nos souffrances parce qu’en effet, nous ne nous connaissons et ne nous comprenons que de cette façon, mais ce qui est étrange, c’est qu’ils limitent cela aux frontières, ce qui, en même temps, exclut les gens au-delà et c’est exactement ce qui se passe la manière de faire la guerre (à l’extérieur et à l’intérieur) car la primauté de l’exclusion est la confrontation.

Nous proposons une Journée de réconciliation le 30 janvier 2025 en hissant le drapeau blanc exigeant avec lui l’arrêt universel du service humain au l’arme et entamant un dialogue entre toutes les communautés, non seulement les États, mais aussi entre les citoyens ordinaires, créant un réseau de confiance et d’engagement qui vont au-delà des structures de pouvoir traditionnelles. Nous pouvons former des comités de paix dans chaque communauté, promouvant la coopération et la compréhension, et permettre aux citoyens d’exiger de leurs dirigeants une coopération internationale en matière de désarmement. Le simple fait de dépasser les frontières avec cette compréhension et cette démarche permet de briser le cycle de violence par lequel nous générons le bien commun, qui, en utilisant les ressources qui servent désormais a l’arme pour l’entraide à toute l’humanité sans distinction ni discrimination. D’abord parce que la condition du désarmement est l’universalité et, par conséquent, les dividendes de la paix sont un bien commun et doivent être partagés comme tels et, d’ailleurs, n’est-ce pas ce que nous dit le bon sens ? N’est-il pas évidemment plus important d’empêcher les gens de mourir de faim que d’acheter, par exemple, un nouveau téléphone portable ? Sauver les gens de la mort et de l’indignité a du sens pour chacun d’entre nous ; il ne s’agit pas seulement de notre santé mentale, c’est notre véritable intérêt et nous le savons parce que nous sommes des humains.

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