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Mouvement de
UNITÉ HUMAINE

carte au secrétaire général de l'onu

Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies
Organisation des Nations Unies
New York

Monsieur le Secrétaire général, António Guterres,

Je m’appelle Manuel Herranz Martín, philosophe et chercheur pour la paix, et je m’adresse à vous pour vous demander de bien vouloir transmettre cette Proposition de Paix à tous les chefs d’État et qu’ils en assurent la diffusion publique.

  1. Fondement philosophique et politique de la proposition

Comme l’avaient déjà compris les sages cosmopolites de l’Antiquité, aussi bien orientaux qu’occidentaux, la paix consiste en une prise de décision inclusive, qui évite logiquement et prévient toute intention de nuire, et qui poursuit exclusivement le bien commun.

Cependant, la paix était impossible dans le passé, tant que les groupes humains évoluaient isolés et sans communication, car la prise de décision était alors nécessairement exclusive et conduisait inévitablement à la confrontation. Aujourd’hui, toutefois, les êtres humains sont en contact et en communication permanente, et cette nouvelle situation nous permet de reconsidérer cette possibilité historique.

Le problème actuel est que chaque État s’est constitué comme une unité armée qui, en tant qu’arme, n’agit pas seulement lorsqu’elle fait la guerre — en tuant et détruisant —, mais agit constamment par sa seule puissance : sa capacité et sa menace de tuer ou de nuire. Même si cela ne se concrétise pas physiquement, cette puissance agit de manière virtuelle et permanente, car elle est anticipée mentalement par la partie ciblée, celle vers qui est projetée l’intention de nuire — qu’il s’agisse des sujets de sa propre unité armée ou des autres États. Cette puissance conditionne entièrement notre existence.

Cette anticipation de l’effet de l’arme détermine qui impose sa volonté et qui obéit. Elle marginalise la valeur des objets ou ressources, qui pourraient pourtant être des moyens de coopération, car selon cette logique, seule importe l’arme qu’ils servent. (La propriété privée n’est pas un instinct humain inné, puisqu’elle ne serait pas possible sans une structure armée qui la soutienne. Et en vérité, seule l’arme est absolument privée, puisqu’elle est destinée à nuire à autrui ; les autres choses le sont seulement parce qu’elles lui sont soumises).

Ce même effet virtuel fait de l’arme le principe organisateur de toutes les relations humaines, les articulant selon l’inégalité, la hiérarchie — qu’elle soit militaire ou étatique —, manière par laquelle nous sommes privés de liberté et d’humanité, cette dernière reposant sur notre capacité à nous mettre à la place de l’autre (être humain en général). Tout ce que nous faisons, disons ou produisons est finalement subordonné au renforcement de l’arme à laquelle nous appartenons ou sommes rattachés, que ce soit pour l’imposer ou pour résister à celle d’autrui.

(Il convient de noter ici que cette logique n’est ni linéaire ni simple : la coexistence de multiples unités armées ou États génère des situations où, parfois, ce qui renforce une arme est sa subordination stratégique à une autre ; et le développement direct peut même devenir contre-productif. Toutefois, à la fin, même les dirigeants des États les plus puissants voient leur volonté — supposément libre — réduite à l’objectif unique de renforcer leur appareil militaire, bien que dans leur cas cela puisse se faire de manière plus ouverte et directe).

Mais ce que je veux souligner ici, c’est que, puisque l’effet déterminant de l’arme se manifeste de façon permanente — par sa seule puissance ou existence —, cette proposition de paix ne peut pas être orientée vers une recherche directe de soutien citoyen, ni s’adresser aux gouvernements d’États particuliers, ni même à des ONG ou associations humanitaires. Car, tout comme les autres sujets et ressources de l’État, même si leurs intentions sont nobles, toutes sont financées et conditionnées par les États, en dépendent, et ne peuvent que reproduire leurs intérêts.

Toute initiative qui ne contribue pas, directement ou indirectement, au renforcement de l’appareil étatique est perçue par celui-ci comme une menace ou, au mieux, comme une dépense inutile. Elle ne reçoit donc ni soutien, ni financement, ni accès aux moyens de diffusion — lesquels occupent pratiquement tout l’espace public —, et se voit ainsi dissoute.

En revanche, l’état actuel d’interconnexion et de communication entre tous les êtres humains nous permet aujourd’hui d’atteindre la paix et la concorde, car pour la première fois, nous avons la possibilité réelle d’agir de manière universelle et simultanée : seule condition capable de neutraliser cet effet immanent de l’arme. Pour cette raison, cette proposition doit être émise depuis l’ONU, en tant qu’organe représentant l’ensemble des États, afin qu’elle acquière un caractère véritablement universel et simultané.

Voilà, Monsieur le Secrétaire général, pourquoi je m’adresse directement à vous : pour vous demander de faire parvenir cette lettre à tous les chefs d’État ou de gouvernement, aux plus hautes autorités de chaque pays, afin qu’ils la diffusent auprès de leurs concitoyens.

2. Proposition de paix: unité du pouvoir armé sous un commandement commun

      La seule manière de mettre fin à la violence permanente ou immanente de l’arme — qui se manifeste comme menace de mort et de destruction mutuelle — est l’unification de toutes les armes sous un même commandement. À cette fin, j’assume cette responsabilité au nom de l’Humanité et la communique à tous les États et unités armées, en demandant qu’elle soit rendue publique.
  • Ce n’est qu’ainsi que cessera non seulement la destruction sanglante et mutuelle — c’est-à-dire la guerre — mais aussi la violence virtuelle et permanente qui découle de la simple existence de l’arme : la menace qu’elle projette. Même sans effusion de sang, cette menace constitue une forme réelle d’agression, car elle prive de liberté, impose une volonté à une autre, humilie celui qui doit se soumettre et le pousse à s’armer autant que possible pour se défendre. Cela empêche d’agir avec bon sens et de coopérer pour un bénéfice mutuel.

    Un cessez-le-feu ne suffit pas tant que les parties conservent leurs armes. Dans de telles conditions, elles continueront à développer leur capacité de destruction et à se la projeter mutuellement. Toute suspension des hostilités sans arrêt du développement des armements n’est qu’une trêve temporaire, une pause avant le prochain affrontement. Seule l’unification de toutes les armes sous un commandement commun peut instaurer la paix, car une arme n’existe que par opposition à une autre. Sa nature est la confrontation, et son unité l’annule : elle perd tout sens, devient inutile et redondante. Ainsi, le véritable intérêt humain — la coopération pour le bien commun — devient non seulement possible, mais aussi souhaitable, voire nécessaire.

    Il n’est même pas nécessaire de commencer un processus de désarmement ni de détruire les armes pour parvenir à la paix. Il suffit qu’avec l’unité cesse, de manière universelle, la nécessité de développer des armes. Cela représente la libération de l’humanité, qui nous permet et nous pousse à agir selon l’intérêt de notre véritable nature : la coopération pour le bien commun, au lieu de chercher désespérément à détruire l’autre.

    Cette compréhension peut être généralisée par une logique claire : de la division, de la partialité, de l’état actuel — fondé sur la prise de décision exclusive — dérivent la confrontation, le mal et les calamités du monde. En revanche, de l’unité, de l’universalité — c’est-à-dire de la prise de décision inclusive — découle logiquement la coopération pour le bien commun.

    Dans les deux cas, il ne s’agit pas tant de la volonté individuelle que de l’environnement ou des circonstances déterminantes, qui conditionnent la volonté à agir en conséquence. Nous dépendons les uns des autres. Dans l’unité, le même bien profite à tous, et avec lui surgissent la bonne volonté, le bon comportement, la disponibilité, l’attitude et toutes les activités correspondantes. Et nous y contribuerons tous : en nous encourageant, en nous aidant, en nous conseillant et en nous influençant mutuellement avec la conscience de notre interdépendance universelle.

    Justification et clarification de la partie personnelle de la proposition
    Si quelqu’un se demande pourquoi, dans mon cas, cette proposition a été possible, je dois dire qu’elle ne relève d’aucun mérite personnel. Ce sont les circonstances qui m’ont conduit jusqu’ici. Le désir de paix et la volonté de vivre en harmonie résident en chacun de nous, à parts égales.

    Le hasard m’a conduit à étudier la philosophie dans les années 1980, période où je me suis intéressé — et alarmé — du danger de confrontation nucléaire durant la guerre froide. Ensuite, j’ai vécu cette inquiétude de manière encore plus intense en étudiant et en travaillant à Berlin à la même époque. Plus tard, cet intérêt m’a conduit à étudier les langues les plus répandues, ce qui m’a amené à vivre à Moscou, Londres, Le Caire et Pékin. Le destin a voulu que j’épouse une femme russe, et qu’aujourd’hui je partage ma vie avec une femme chinoise.

    Ces expériences de vie m’ont fait comprendre, de manière intime et profonde, que les êtres humains sont essentiellement égaux partout sur la planète. Qu’il n’existe aucune raison pour que nous nous agressions en permanence — ni par la parole, ni par les actes, ni par l’omission. Au contraire, des années d’expérience m’ont montré comment nous sommes tous soumis à des conditionnements et à des informations partiales, nécessairement biaisées, confuses ou erronées, qui nous entraînent selon les intérêts opposés des États ou, plus précisément, des armes.

    Depuis les années 80, je me suis consacré à l’étude et à la recherche de façon autodidacte, en reliant des idées jusqu’à parvenir à la certitude de ce qui nous arrive réellement. Et je ne suis pas seul : ce savoir a été partagé par des sages d’Orient comme d’Occident au fil des siècles. Mais ce savoir a été systématiquement occulté ou ignoré, car il ne sert pas les intérêts de l’État. Et de la même manière — comme illustration — il convient de comprendre que l’État, par sa propre logique, rejette le drapeau blanc, qui représente l’option humaine. Ce drapeau existe, mais il n’est pas disponible. Et il en va de même pour cette connaissance : elle existe, mais elle n’est pas accessible, elle n’est ni offerte ni proposée aux étudiants ou chercheurs ; au contraire, elle est ignorée et dissimulée.

    Mais le moment est venu pour que la vérité — car la vérité existe — puisse se manifester à toute l’humanité. Nous disposons d’une documentation abondante sur la perspective humaine. Et aujourd’hui, il est aussi possible de lui donner une voix. Si, comme le disait Sunzi, « la guerre est l’art de la tromperie » (et aussi de la corruption, qui en découle), alors la vérité, elle, est aussi la paix, car il ne peut exister d’autre vérité que celle de l’être humain.

    Ce savoir, transmis depuis l’Antiquité, est à la portée de quiconque souhaite le chercher. Et avec la paix, il deviendra dominant. Il s’agit d’un savoir orienté vers le bien commun, et non vers l’intérêt particulier de l’État — on peut facilement les distinguer. J’ai tenté de publier ce que j’ai appris, en tant que docteur en philosophie, mais ma voix n’a eu ni diffusion ni reconnaissance — ce qui était prévisible. Au contraire, tout espace possible dans le domaine académique lui a été fermé.

    Il est également important de comprendre que le commandement que j’assume, paradoxalement, n’implique pas de pouvoir au sens habituel : il repose uniquement sur un savoir pertinent et démontrable. Il ne repose ni sur la coercition, ni sur la menace, ni sur le dommage, ni sur l’homicide. Imaginer une arme unifiée qui s’attaquerait ou se défendrait d’elle-même serait absurde, tout comme imaginer qu’elle doive s’imposer à elle-même. L’objectif de ce commandement, à la différence des autres, n’est pas de développer l’arme, mais de désarmer. Et ce désarmement ne s’impose pas : il s’exécute volontairement, comme résultat de l’inutilité des armes dans un cadre de coopération coordonnée et d’intérêt commun.

    Ma tâche ne diffère pas de celle de tout autre être humain une fois l’unité atteinte : contribuer au désarmement. Et désarmer, c’est coopérer pour le bien commun de l’humanité, plutôt que pour l’intérêt d’une arme contre une autre.

    La seule manière de mettre fin à la violence permanente ou immanente de l’arme — qui se manifeste comme menace de mort et de destruction mutuelle — est l’unification de toutes les armes sous un même commandement. À cette fin, j’assume cette responsabilité au nom de l’Humanité et la communique à tous les États et unités armées, en demandant qu’elle soit rendue publique.

3. le désarmament comme processus de coopération et d'unité humaine

  • Une fois l’unification des armes réalisée, vient le désarmement. Il s’agit d’un processus, d’une action coordonnée, réciproque et universelle de démantèlement des ressources qui, jusqu’à présent, étaient désespérément consacrées à la menace et à la destruction. Ces ressources sont recyclées et réorientées vers le bien-être, le soin et le développement humain commun, ce qui constitue en réalité l’unification effective du monde et l’intégration de tous les êtres humains dans un même système de coexistence, car le désarmement est aussi le démantèlement des frontières.

    Il n’y a pas de juste milieu : le mauvais usage ou le gaspillage des ressources est également contraire au désarmement, car il trahit la communauté, laquelle est la prise de décisions inclusive, le mécanisme par lequel nous évitons et prévenons l’intention de nuire.

    À l’exception des armes, tout est fait pour nous servir, et leur usage implique non seulement leur finalité, mais aussi le comment, le quand, le par qui, etc. Elles doivent être utilisées de manière optimale, de sorte que cet usage humain devienne en lui-même une référence de compréhension, d’ordre, d’harmonie et de concorde.

    Dans ce nouveau contexte, le mérite est partagé par tous, et nous sommes tous également bénéficiaires de notre engagement. La première priorité doit donc être de garantir des conditions de vie dignes et satisfaisantes pour toutes les personnes, en commençant par les plus démunies. Cela inclut également le soin collectif de la planète et de l’environnement. La deuxième priorité est de promouvoir le développement de nos capacités — technologiques et autres — et d’élargir notre portée, par exemple dans l’espace ou les océans.

    Le désarmement exige aussi — et favorise en retour — une profonde réorganisation de nos relations humaines, en éliminant l’inégalité et la hiérarchie, qui sont des adaptations structurelles à l’arme. Une hiérarchie représente une menace constante, car elle tend à absorber les individus à sa base, et oblige les autres à s’organiser de façon similaire pour pouvoir lui résister.

    Dans le nouveau cadre, la relation de commandement n’est plus permanente, mais circonstancielle, fondée sur la connaissance et sur l’objet ou la tâche commune. Et cette relation prend fin avec l’accomplissement de la tâche elle-même.

    Le désarmement implique aussi le démantèlement des différences discriminatoires — qu’elles soient basées sur les pays, les races, les religions ou autres —, car toute discrimination est une conséquence logique de l’état de guerre absolue, qui nous isole réellement tous, nous poussant à nous aligner en blocs de force (physique). Ceux-ci tendent finalement à se réduire à deux, comme forme d’accumulation maximale de puissance, que nous anticipons virtuellement, et c’est aussi à partir de cette anticipation que nous établissons nos affinités et nos adversités.

    L’égalité n’est pas une illusion, mais une réalité logique : nous sommes tous équivalents en tant qu’êtres rationnels (le logos nous habite). Et l’unité nous oblige et nous conduit naturellement à traiter l’autre comme nous souhaitons être traités. L’égalité — comprise comme impartialité et équité — est la forme concrète que prend la paix, de la même manière que l’inégalité et la discrimination sont des expressions de la guerre ou de l’arme, car dire « armes » revient à dire « guerre ».

    La volonté de désarmement — la volonté de rejeter l’arme, de ne pas tuer ni blesser si personne ne veut nous tuer ni nous blesser — transforme mon commandement sur toutes les armes en ton propre commandement, car il s’agit de notre libération de la soumission à l’arme.

    La volonté de désarmement nous fait comprendre la nécessité — tant virtuelle que réelle — que nous avons des autres. Elle nous relie : notre bien est le bien des autres, et leur mal, notre mal. Il n’y a plus de différence entre toi et moi, ni entre aucun de ceux qui s’unissent à cet objectif commun : la volonté de cesser de servir l’arme, c’est-à-dire le rejet de l’intention homicide ou la fin de la mauvaise volonté — même si, paradoxalement, celle-ci peut être involontaire.

    Et c’est notre responsabilité de veiller au désarmement et à ses exigences dans notre environnement, en commençant par le plus proche, et, paradoxalement, cela n’est possible que par une prise de décision inclusive et universelle.

    C’est pourquoi cette volonté a besoin d’une forme : son expression publique. Il ne suffit pas que chaque personne, individuellement, renonce à son intention homicide. Il faut le faire de manière publique et coordonnée. C’est pourquoi je fais un pas en avant, je montre mon visage et j’assume cette responsabilité dans cette phase de transition. Mais il n’est pas nécessaire d’avoir un successeur ni une structure permanente, au-delà de la logique déjà initiée et partagée.

    Une fois cette volonté rendue publique, nous aurons tous conscience de ce qui constitue le mal — la volonté de nuire —, et également de ce qui nous est véritablement bénéfique — ce qui est commun —, et nous saurons avancer sur le chemin du désarmement total, dont le résultat est la communauté humaine. Car la rencontre de l’autre comme égal est ce qui nous désarme. L’arme n’existe qu’en relation avec une autre. L’arme existe par elle-même. Hors de cette logique propre à l’arme, il n’y a pas de contradiction entre les humains : notre intelligence de la réalité, qui est notre relation virtuelle, nous pousse à vivre unis.

    Le système actuel de droit et de propriété pourra continuer à être protégé par la police sous le contrôle de l’État, et il se dissoudra progressivement à mesure que disparaîtra la menace de délit ou de vol. De la même manière que les armes cessent d’exister lorsqu’elles ne s’opposent plus les unes aux autres — et c’est ce que nous obtenons immédiatement avec le commandement unifié —, le délit cessera aussi d’avoir une raison d’être avec les réformes induites par le désarmement.

    Personne ne sera privé de son droit ou de sa propriété — ce serait aussi de la violence —, mais, comprise comme un moyen de production au service du bien commun, celle-ci recherchera sa plus grande utilité. Cela profite aussi au propriétaire, car l’intérêt commun guidera même l’usage des ressources et des biens d’autrui, et la titularité deviendra secondaire. En revanche, les biens de consommation pourront être appréciés bien davantage lorsque leur propriétaire n’aura plus besoin de consacrer une partie de ses ressources — ni son attention — à les protéger.

4. la garantie de la paix: la publicité

  • La garantie que personne ne puisse abuser de ce moment historique — et qu’il n’y ait pas de retour en arrière — réside dans la publicité universelle de ces conditions de paix, qui sont destinées à tous et concernent tout le monde. La publicité, la transparence et l’ouverture sont, en réalité, les formes propres à la prise de décision inclusive, sans lesquelles il n’y a pas d’inclusivité véritable.

    Chaque personne devra reconnaître que toute intention de service ou de développement de l’arme — c’est-à-dire, toute intention homicide — ne pourra plus être justifiée par une menace extérieure. Elle devra donc être considérée comme un acte criminel, à rejeter et à prévenir par tous les moyens possibles.

    Bien que, comme mentionné précédemment, l’unité nous conduira naturellement à nous soutenir, à nous encourager et à nous accompagner dans des comportements éthiques et coopératifs, il est aussi possible — notamment durant la phase de transition ou le processus de désarmement — d’accompagner ce changement par des incitations ou des récompenses pour les comportements les plus bénéfiques à la communauté. Mais désormais, ces incitations devront viser un intérêt humain universel, et non des intérêts partiels ou nationaux.

    De même, il pourrait être opportun — ou non — d’établir une monnaie universelle. Il est possible que le patrimoine (des biens de consommation, y compris peut-être l’argent) doive être héréditaire, ou pas. Ces décisions devront être prises à travers des processus publics, inclusifs et argumentés, guidés par la logique commune et orientés vers des objectifs partagés. Le jugement devra être collectif, à la lumière du bien commun de l’humanité, en tenant compte à la fois de la génération présente et des générations futures. Mais les décisions doivent être prises à l’unanimité, c’est-à-dire sans aucune objection. Les ressources et les possibilités d’usage étant limitées, il y a peu de risque d’une grande dispersion des points de vue, et le choix devra être celui qui sera jugé le plus bénéfique pour l’ensemble. Les objections devront être argumentées et viser le bien commun. L’unanimité ne signifie pas perfection, mais transparence et logique partagée.

    La publicité universelle du processus de décision et de ses finalités sera la base de cette unanimité. Chaque personne pourra intervenir pour améliorer, contester ou enrichir les propositions, en fonction de l’intérêt de l’humanité tout entière. Il est logique, néanmoins, que les experts de chaque domaine formulent les propositions de changement et de développement, mais toujours dans l’intérêt commun. La capacité logique, le logos humain, est la même en chacun de nous : elle nous indique clairement ce qui est bien et ce qui est mal. Et aujourd’hui, elle nous le dit aussi de manière claire et réelle : le mal, c’est l’arme, et son alternative, c’est le bien.

5. considérations finales : un engagement humaine et universel

  • Puisque cette lettre est publique — ou, du moins, n’est pas envoyée en secret au Secrétaire général de l’ONU —, tous les citoyens du monde sont invités à soutenir cette proposition, s’ils le souhaitent et s’ils le peuvent.

    Cependant, comme cela a été expliqué, nous ne pouvons pas attendre une réponse directe de chaque individu qui ne soit universelle et simultanée, car l’arme impose une logique qui réduit au silence la volonté sincère et humaine. De plus, la confusion règne dans l’information, conséquence de cette même volonté partiale. Chaque personne, même si elle sait que l’arme — dont le but est le meurtre — est le mal, croit aussi qu’elle n’a pas d’alternative. Elle pense simplement qu’elle n’est pas libre, qu’elle est soumise à cette condition. Jusqu’à ce qu’une alternative comme celle exposée ici se présente à elle, et que j’espère être comprise le plus tôt possible.

    Quant aux débats politiques actuels — nationaux ou internationaux — et aux préoccupations du moment présent, nous ne pouvons nous permettre de détourner notre attention vers d’autres problèmes, tels que le changement climatique, l’intelligence artificielle ou toute autre urgence. Le problème humain fondamental est la violence, qui recouvre tout. Et une fois celui-ci résolu, les autres pourront l’être aussi — ou du moins pourrons-nous les affronter unis, avec la meilleure réponse possible.

    Plus encore : à l’heure actuelle, alors que la tension ne cesse d’augmenter, nous avançons vers une confrontation de plus en plus inévitable. Et toute confrontation avec des armes aussi puissantes que celles d’aujourd’hui peut nous conduire à l’extinction.

    Cette dernière affirmation ne laisse plus de place à l’évitement. Il est impératif que cette proposition soit prise avec sérieux et sincérité. Je reste toujours à votre disposition pour toute clarification ou tout détail, et dans l’attente de votre réponse la plus prompte.

    Merci de votre attention.
    Manuel Herranz Martín
    Mijas, le 22 juillet 2025

Pour une république mondiale

MANIFESTE POUR LA COEXISTENCE HUMAINE INCLUSIVE

La guerre – qui peut devenir nucléaire et entraîner notre extinction – ne peut être évitée unilatéralement. Pourtant, aujourd’hui, tous les êtres humains sont en contact et doivent parvenir à un accord de coexistence : c’est-à-dire une prise de décision inclusive, dont la conséquence logique est la recherche du bien commun et la fin non seulement de la guerre, mais aussi de l’arme elle-même – l’arme étant l’effort humain organisé pour tuer ou blesser autrui, et donc l’expression même du mal : l’intention délibérée de nuire.

Notre mauvaise volonté – le désir de tuer ou de nuire – est, paradoxalement, involontaire, car elle n’est que la conséquence logique de notre séparation ou isolement par rapport au passé, c’est-à-dire d’une prise de décision exclusive qui, par sa propre logique, nous a conduits à l’affrontement. Ainsi, notre principal recours est devenu la violence, et avec elle, la différence et la discrimination.

À l’inverse, l’unité – ou la prise de décision inclusive – élimine non seulement le mal (l’intention homicide et de dommage) et la guerre, mais nous conduit également à la concorde, par sa propre logique, puisqu’elle sert l’intérêt de tous, et est donc induite et causée par l’influence mutuelle.

PAR CONSéQUENT, JE DéCLARE

  • Que dans notre situation actuelle de contact et de communication mondiale, la seule chose qui empêche la prise de décision inclusive est l’arme, organisée en unités armées ou en États – auxquels tous les humains sont soumis et qu’ils servent. Puisque le but de l’arme est de tuer et de nuire, les intérêts des États ou unités armées sont essentiellement opposés, et l’amélioration de l’un se fait au détriment des autres (leur coopération se fait toujours contre des tiers).
  • Que chaque personne a désormais la responsabilité de rejeter toute intention homicide ou de nuire – à condition que tout le monde en fasse autant – et de le communiquer, et de persuader les autres d’en faire autant sous cette même condition.
  • Que quiconque donne aujourd’hui la priorité à ce qu’il croit (ce qui nous divise) sur ce qu’il sait, est maudit et indigne devant l’Humanité, car il nous pousse tous vers le génocide, voire l’extinction.
  • Que nul ne doit être contraint ni forcé – ce serait contradictoire. Il s’agit seulement d’éveiller la conscience du mal, jusqu’à ce qu’elle devienne, dès que possible, universelle.

DE CETTE CONSCIENCE DéCOULE L'ACCORD SUIVANTE

  • Le désarmement commun et l’affectation de toutes les ressources au bien commun : d’abord pour couvrir les besoins humains, ensuite pour développer notre potentiel et notre portée.
  • Les décisions, ainsi que leur but, seront toujours universellement publiques et unanimes, afin que chaque être humain puisse les améliorer ou s’y opposer de bonne foi.

Pour toute question, nous pouvons en discuter publiquement sur @HumanUnityMove1 ou vous pouvez écrire à manuel@whiteflag.info

Pour une république mondiale

LA LIBERTÉ EST LA PAIX

pu/La raison pour laquelle les humains ne coopèrent pas pour le bien commun et, au contraire, se consacrent à se détruire les uns les autres, est évidemment le manque de liberté, puisque la destruction mutuelle ne peut être la volonté ou le désir de quiconque.

Le système actuel de lois et de droits ne peut pas empêcher la guerre, car si quelqu’un fait du mal à autrui, il peut se réconcilier ou, dans le pire des cas, adhérer à la médiation afin de ne pas se détruire. Mais l’arme prive la liberté (de sa propre volonté), il soumet sans « nuire », car il le fait par sa puissance/pouvoir. Et une arme ne peut être contrée que par une autre arme (aussi puissante ou plus puissante), et si aucune ne l’emporte, il s’ensuit une destruction mutuelle, la guerre (« tentative ou action pour désarmer l’ennemi ») car ce qui est en jeu, c’est la volonté qui gouverne l’outre sans alternative, puisque la volonté qui prévaut n’est pas non plus libre ; Il ne peut s’agir que de continuer à s’armer le plus possible et d’empêcher l’autre de le faire.

Le fait que l’arme agisse par son puissance/pouvoir signifie aussi qu’elle le fait depuis sa simple existence, antérieure à celle de l’être humain, donc l’homme n’a eu d’autre choix que de s’y adapter et nous avons vécu immergés dans son cercle vicieux diabolique.

La République mondiale

  l lLa paix ne peut pas être fondée sur l’imposition. Et la liberté est l’acte volontaire de coopération entre des personnes qui partagent un objectif commun auquel chacun contribue parce qu’ils comprennent que c’est dans leur propre intérêt.

L’arme est de se tuer, de se faire du mal et de se détruire, nous comprenons donc tous que son amélioration consiste à tuer plus rapidement, plus de personnes, en un seul coup, à mieux esquiver les systèmes de défense ennemis, etc.

Le reste des objets doit nous servir, et quand nous comprenons leur but, ou comment quelque chose est utilisé, nous comprenons aussi son amélioration ; dans une voiture, aller plus vite, plus sûr, charger plus, utiliser moins d’essence, dans une table être plus léger et plus résistant, etc., donc nous savons aussi implicitement qui, quand, comment ces moyens doivent être utilisés au service de l’être humain.

Ce qui nous arrive maintenant, c’est que l’arme met toutes choses à son service (les prive), puisque l’arme, qui a pour but de nuire (à l’autre), ne peut logiqement être que privée, et, de même, ce qui sert à une Arme ne peut pas servir. un autre.

Mais si les humains s’unissent dans une république mondiale, l’arme devient inutile et redondante, puisque sa cause ou raison d’être est elle-même/contre elle-même, et ainsi nous restons libres, car, à l’exception de l’arme, ces mêmes objets nous aident, clarifient et facilitent la relation, car celle-ci est aussi un service mutuel et commun rendu à notre humanité.

Communication

Le moyen de la république (res publica = matière publique), ainsi que celui de simple coopération sans imposition ou libre et volontaire, est l’information ou la publicité de la raison d’être ou du but de quelque chose, à travers la connaissance de laquelle on coopère librement si l’on trouve ce qui est dans votre propre intérêt. Cette même information est donc le fondement même de la république.

Bien que les États soient appelés républiques, ils ne peuvent pas vraiment l’être, puisque l’arme, c’est-à-dire le but du mal, ne peut pas être rendue publique, puisque devenir public, c’est devenir réellement universel et, par conséquent, le système des États inclut inévitablement le secret et la mystification de ses sujets, alors que le fonctionnement de la république mondiale repose sur l’information sur le but ou la raison de ce qui est universellement proposé, et sauf les armes il n’y a pas de contradiction entre nous, puisque tout est pour nous servir.

La publicité et la transparence sont également une garantie -et une responsabilité- qu’il n’y a pas de tromperie, de préjudice, de confusion ou de mauvaise intention et que cela profite uniquement à tous.

LETTRE

Pour une république mondiale

Qui sommes-nous ?

Ceux qui promeuvent une prise de décision humaine inclusive pour le bien commun.

Notre mission

Proposer la République mondiale.

Notre objectif

Paix et harmonie humaines.

Message de réconciliation

1 - L'arme est la même que la guerre

L’arme est le but de nuire le plus possible à l’autre afin de le soumettre et de lui faire abandonner sa volonté, car cette volonté est de s’armer le plus possible afin de soumettre le premier pour la même raison. Et si aucun des deux ne l’emporte, la guerre s’ensuit – qu’elle soit préventive, indirecte ou directe – qui est « la tentative ou l’action de désarmer l’ennemi ». L’arme ne soumet pas par son utilisation réelle (mort, destruction) mais par sa puissance – son utilisation réelle est anticipée. Et sa puissance est sa simple existence – déjà donnée dans la nature et à laquelle l’homme s’est adapté. L’arme est l’ultime production humaine en tout temps et en tout lieu (y compris dans le futur que nous anticipons) et l’objet réel de tout ce qui est fait ; villes, infrastructures, inventions, technologies…, bien qu’elle ne soit pas partagée avec nous aujourd’hui, nous savons par le passé que tout cherche à renforcer l’arme.

2 – Le but des dommages n’est pas partagé publiquement

Tous les humains sont incorporés dans une unité armée (et/ou un État), un système de soumission hiérarchique, ou une inégalité totale (injustice), qui les prive de liberté et d’humanité.

Si une personne fait le mal, nuit à une autre, et que cela est rendu public, tout le monde le condamne, car la justice, la paix, ainsi que la coopération pour un bénéfice mutuel sont l’intérêt commun, mais exploiter les autres pour renforcer l’arme et blesser et tuer l’ennemi est récompensé. Et si quelqu’un refuse d’exploiter ou de tuer les autres, il est contraint d’obéir aux ordres ou pénalisé, voire exécuté comme déserteur, de sorte que la tromperie et la violence prévalent dans nos relations.

Depuis leur origine, les unités armées se sont manifestées à travers des idéologies que leurs sujets doivent apprendre dans les écoles et dans d’autres médias, de sorte qu’il leur est difficile de faire face à la réalité, qu’ils sont empêchés de se comprendre mutuellement et qu’ils expriment seulement leur soumission à une arme ou à une alliance.

3. Le désarmement est universel

Une prise de décision inclusive aboutit au bien commun et à la prévention des préjudices.

Mais la première décision inclusive doit être le désarmement, qui n’est possible qu’avec la coopération de tous et, par conséquent, n’est possible qu’aujourd’hui, car un désarmement partiel ne ferait que servir une autre arme. C’est pourquoi l’inclusivité comme forme de paix et d’harmonie humaine, bien que bien connue des sages du passé, ne nous a pas été enseignée, car non seulement elle était irréalisable, mais elle aurait affaibli le parti qui l’a propagée.

Aujourd’hui, alors que tous les humains sont en contact, réconcilions-nous en partageant ce message et remplaçons la soumission aux armes par une prise de décision publique (inclusive, universelle), arrêtant tout développement d’armes et entamant le désarmement, car les armes ne sont que les unes pour les autres, tous coopèrent désormais pour transformer les épées en socs de charrue.

Non aux armes

C’est notre heure

Malheureusement, le texte cosmopolite occidental le plus important, la République de Zénon de Citium, a été perdu, mais son impact a permis de fonder le stoïcisme, la principale école philosophique du IIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère, de la péninsule ibérique à l’Inde, ou dans l’Empire romain et l’Empire d’Alexandre. Mais la proposition cosmopolite ne pouvait être mise en œuvre dans un monde inconnu et incommunicable, de sorte que les stoïciens ont transformé cette connaissance en une doctrine de la vertu et l’ont finalement intégrée au christianisme.

Plutarque, Sur la fortune de Alexandre (Magnus), 329A-B

«La très admirée République de Zénon, le premier auteur de la secte stoïcienne, souligne seulement que ni dans les villes ni dans les villages nous ne devons vivre sous des lois différentes les unes des autres, mais que nous devons considérer tous les hommes en général comme nos compatriotes. et concitoyens, observant un mode de vie et une sorte d’ordre, comme un troupeau qui paît en droits égaux dans un seul pré commun. Ce Zénon a écrit, imaginant, comme dans un rêve, un certain schéma d’ordre civil et l’image d’une communauté philosophique. »

Méditations, Marc Aurèle, Livre IV, 4

«La raison qui commande ce qu’il faut faire et ce qu’il faut éviter nous est commune. Puisqu’il en est ainsi, le droit nous est aussi commun et nous sommes concitoyens, nous participons à la citoyenneté du monde, qui est notre ville. »

Méditations, Livre IX, 1

« La nature de l’univers a fait de nous des créatures raisonnables les uns envers les autres, afin que nous puissions nous faire du bien les uns aux autres.« 

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